Créations

Géographie

Date : 16/06/2022

Géographie

de Philippe Labaune

production en cours

Géographie raconte le parcours initiatique de Douglas, arpenteur amnésique sur les chemins de la forêt où il rencontre des personnages et animaux fabuleux, de gendarmes drôles et atypiques. Géographie est une riposte au monde et aux pensées confinées. C’est le chant de la terre, le choix de la couleur et de la liberté.

Philippe Labaune a écrit Géographie à partir des témoignages d’habitants de Claveisolles. Nous avons recueilli leurs récits dans les paysages qu’ils chérissent. Arpenter le territoire avec ses habitants était la meilleure façon de découvrir le lieu où nous vivons et créons.

Distribution

en cours

Genèse et création

La genèse

«Géographie a été écrit par morceaux et organisé en séquences. Ce texte réunit en lui mon envie de continuer l’apprentissage de ma relation au Vivant, mon désir de reconnaissance envers un village, des gens, un paysage, une vie quotidienne.
Nourri de mes lectures éco-féministes, ou de celles Paul B. Preciado, de Baptiste Morizot, Elisée Reclus ou encore Vincianne Despret, j’ai écrit par fragments, au fur et à mesure, puis est venu le temps du montage.

Il y avait aussi une évidence, c’était que des gens vivaient dans et avec le
paysage. Les habitants font partie du paysage. Mais le paysage fait-il partie d’eux ?
J’avais envie de parler de cette circulation entre le paysage extérieur et le paysage intérieur, intime, lié aux histoires personnelles.

Nous avons donc lancé un appel à témoignages en demandant aux gens de partager avec nous un paysage qui leur tenait à coeur et de nous raconter pourquoi. Ils ont répondu nombreux à notre sollicitation. Ils nous ont emmenés dans leurs paysages et nous ont raconté leur histoire. J’ai alors eu envie d’intégrer leurs paroles à Géographie. J’aimais cette langue brute et orale. Ces témoignages ont donc servi de matière à l’écriture des séquences intitulées Conservatoire des paysages intérieurs.»

Géographie, l’enforestement

« Nous avons commencé à rêver de Géographie en extérieur et on s’est dit que c’était évident, qu’il fallait faire vivre au public un enforestement et un cheminement, comme celui de Douglas, le personnage central du texte. Et nous serons dans le vivant. Ce vivant qui nous englobe. Qui bouge, qui nait, et meurt, de mille façons différentes.
Le vivant c’est ce avec quoi on peut nouer un dialogue : un arbre, un loup, une vache ou un enfant, ou un chasseur, un maraîcher. Vivant c’est ce avec quoi on peut parler et qui nous déplace. Cela commencerait à la lisière d’une forêt.
Puis on suivrait Douglas, on s’enfoncerait dans les chemins avec lui à la rencontre de ces personnages fantastiques.

Il pourrait aussi y avoir des moments de chant, de danse.
Une sorte de comédie musicale dans les bois, un opéra rock et complètement freaks et bruyant. Un peu cartoon aussi. Et aussi des instants lyriques et poétiques voire mélancoliques.
On voudra garder à vue les comédiens qui se maquillent, les créateurs qui font du son, de la lumière, présents avec ce qui est là. Montrer qu’on fait du théâtre, qu’on fabrique cette fantasmagorie avec des bouts de ficelles et qu’on ne cache pas que ce sont des bouts de ficelles.

C’est un plaisir singulier de voir l’acteur en train de se préparer et en jeu. J’aime beaucoup que le rapport au théâtre soit visible, c’est une façon de dire au spectateur : Voilà ce que nous faisons, là, avec vous. Simplement. Avec malice et joie.

Et il y aura enfin ce moment magique du salut où l’on voit l’acteur sortir du jeu. Et se présenter, nu et fatigué, au spectateur. Et sortir ensemble de la fiction. Ce sera un spectacle du crépuscule, entre chien et loup. Ou du petit jour. »

Crédit Photo : Cé Linette Photographe – http://www.celinettephotographe.com

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